Guinée : Devancer le tourisme de masse - Photo : © Anthony Lelièvre

En Guinée, on dit : “doucement le matin, pas trop vite l’après-midi”… Si toi, vagabond de passage, tu veux aller plus vite que tout le monde, tu ne connaîtras que l’impatience, le grognement plaintif, voire le stress et l’énervement, des postures qu’on souhaitait éviter pendant ce mois d’errance.

Nous sommes en mars, l’avion vient d’atterrir à Conakry. La chaleur nous caresse chaleureusement la peau. Nous retrouvons notre vieil ami guinéen Safi, avant de nous engouffrer dans le tumulte de la vie africaine… Conakry, c’est une presqu’île de 35 km de long avec tout au bout le coeur historique, seul endroit du pays qui a le privilège de bénéficier 24/24h du courant électrique et de l’eau courante. Les autres grandes villes sont soumises à un régime beaucoup plus strict avec, au mieux, l’électricité entre 19 heures et 6 heures du matin. L’eau va se chercher au puits la plupart du temps. En brousse, on se contente d’un groupe électrogène, de la lampe à pétrole ou de la bougie… C’est donc la nuit que toutes les activités qui nécessitent les bienfaits de l’électricité battent leur plein.

Le jour, les couturiers sont fixés sur leur machine à coudre mécanique, les vendeurs investissent les marchés pour écouler leur marchandise, les menuisiers confectionnent à l’herminette des meubles d’intérieur, les femmes sont aux fourneaux ou à la lessive, les pêcheurs en mer et les paysans, à cette période de l’année, repiquent le riz… Ceux qui ne travaillent pas jouent au foot dans les rues de la capitale ou s’engloutissent dans la torpeur… Nous décidons de nous rendre au petit village de pêcheurs de Koukoudé un peu plus au nord. Cette région côtière est la seule à être épargnée par la mangrove, une chance pour les défenseurs d’un tourisme durable pour le pays, tel Safi. La côte compte assez peu de plages et le potentiel de développement du tourisme balnéaire y est très limité.

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Texte et photos : Anthony Lelièvre - Magazine Globe-Trotters n°124

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